Dans S'il te plaît, Papy, raconte-moi... des histoires de ton école ! , Dominique Mausservey   s'était fait conteur pour restituer l'école de son enfance. Avec ces trente-trois historiettes inspirées de sa vie d'agriculteur, il partage   avec ses petits-enfants les mille et une merveilles de la campagne : la naissance difficile d'un veau, les reptiles étonnants, les cochons, les ragondins, les hirondelles... Des récits brefs en gros caractères pour faire découvrir la nature aux plus jeunes.

Ce nouveau petit carnet tête-bêche s'est paré de gris et de rouge pour célébrer comme il se doit la nouvelle année : des bonnes résolutions, des jeux de mots pirouettants, des conserves et remontants pour l'hiver... Et un message de fond proposé par l'auteur et illustratrice Corinne Salvi : l'essentiel ne s'achète pas !

Au centre équestre du Mas, un poulain est né avec une malformation à l'antérieur. Cinq enfants viennent lui rendre visite chaque jour jusqu'à ce que tombe le verdict du vétérinaire : l'opération du poulain étant trop lourde, il est condamné. Les enfants décident alors de tout tenter pour le sauver. Un récit plein d'espoir qui comblera les amoureux des chevaux. À partir de 6 ans.

Lou, Agnès et Chloé traversent le Jura en vélo pour aller acheter du chocolat en Suisse. Balade printanière sans risque a priori... jusqu'à la découverte d'un sac, rempli de montres, perdu par des gangsters. Une folle poursuite s'engage alors entre les enfants et les voleurs ! À partir de 6 ans.

Les aventures de Jean Rastaquouère ont pour vocation de faire découvrir aux enfants l'univers artistique et les oeuvres de grands farceurs de l'art comme Duchamp, Man Ray ou Picabia. Le jeune Jean est lui-aussi un farceur qui fait sourire tout son entourage avec ses inventions langagières. Mais la disparition de son chien, le bien nommé « Nom d'un chien », l'attriste et ses farces n'ont plus le même sel ; il aurait fallu qu'un marchand du sel passe dans la cour de recréation . Incité par son père à découvrir le pouvoir magique des livres - c'est un livre, tu l'ouvres, et tu es transporté dans un autre monde, quelqu'un te parle et c'est un ami -, Jean se retrouve projeté dans des mondes parallèles où il converse joyeusement avec Duchamp, alias Rrose Sélavy, qui joue aux échecs avec Man Ray, et qui lui apprend que tout est une question de perspectives. Dans le tome 2 de la série, Jean plonge dans un autre livre et prend plaisir à blaguer avec Picabia qui lui enseigne le rire nouveau qui donne le laissez-passer . Chaque livre contient un livret central détachable présentant des oeuvres des artistes.
Ces livres ont bénéficié du concours du Centre régional du Livre de Franche-Comté et de la Région Franche-Comté.

De multiples voix s'élèvent de ce carnet jaune : celle de Clarisse, orpheline de mère et dont le père, Matthieu, vient d'être incarcéré pour trafic de drogue, celle de la famille qui l'accueille (Amina, Paul et Icham), celle de Matthieu et de son amie Laurence, mais aussi celles de ses amies du collège, de Léonce Carmel, l'étrange voisine...

Pour mettre en lumière leurs pensées les plus intimes, tous les personnages ont leur écriture propre : les lettres rondes de Clarisse sur son journal intime estampillé de papillons, l'écriture tendue des lettres de son père sur feuille à petits carreaux, les pleins et déliés de la prof de français, l'écriture énergique d'Amina sur son agenda...

Isabelle Guigou traite avec finesse de la difficile question de la dépendance à la drogue, des répercussions sur les proches mais aussi de la puissance de l'amour filial. Un roman tout public, accessible à partir de 10 ans, qui décrit aussi avec justesse l'adolescence : l'amitié, le collège, les premiers émois amoureux...

Justine, jolie petite fille rousse, a un imaginaire débordant et de l'énergie à revendre. Les journées lui paraissent trop courtes pour réaliser tous ses projets : jouer, construire une voiture en allumettes, faire une cabane, un parc animalier, donner des spectacles... Un mercredi après-midi, le temps s'arrête mystérieusement :
Moby Dick, le poisson rouge semble pris dans la glace ! Dehors, les oiseaux paraissent stoppés en plein vol, au milieu d'un ciel photographié.

Ravie tout d'abord de ce temps qui s'offre à elle, Justine découvre peu à peu que s'amuser seule au milieu d'éléments pétrifiés manque de saveur.

Le texte tendre et pétillant du chanteur Aldebert est porté par la jolie rondeur des dessins de Renaud Forestié qui a réalisé par ailleurs l'identité graphique du nouveau CD d'Aldebert « Enfantillages ». À partir de 6 ans.

Un dossier d'accompagnement pédagogique (pour les cycles 2 et 3) est disponible gratuitement sur le site www.chocolat-jeunesse.com .

Un émouvant road-movie d'une vieille dame et de son gros chat gris vers la mer. De jour en jour, la   vieille dame rétrécit ; résistera-t-elle à l'étape ultime, la disparition ?
Le trait dynamique des dessins de Raphaël Baud accompagne à merveille cette étonnante odyssée. À partir de 6 ans.

Un dossier d'accompagnement pédagogique (pour les cycles 2 et 3) est disponible gratuitement sur le site www.chocolat-jeunesse.com .

Pétronille est gardienne de secrets. Ouvrant grand ses yeux et ses oreilles, elle collecte les secrets de tous (le renard amoureux d'une chèvre, la carpe poétesse, la poule qui ne pond pas... ) et les garde précieusement à l'abri. Mais la nuit, les secrets s'agitent et réveillent Pétronille. Comment se délester de tous ces secrets sans que personne ne les découvre ?

Un conte tendre accompagné avec poésie par les douces illustrations sur papier kraft de Selma Mandine. À partir de 6 ans.

Un dossier d'accompagnement pédagogique (pour les cycles 2 et 3) est disponible gratuitement sur le site www.chocolat-jeunesse.com .

Ouvrage publié avec le concours du Centre régional du Livre de Franche-Comté et de la Région Franche-Comté.

Les gens de la petite ville se méfient de Sophie et de ses accoutrements bizarres, comme de tout ce qui sort de la norme. Pourtant, lorsqu'une tornade menace de détruire la ville, c'est à sa porte qu'ils viennent frapper pour supplier son père - un mystérieux artiste qui donne vie à ce qu'il peint - de les sauver. Cette histoire à la lisière du fantastique, portée par les peintures puissantes et contrastées de Sophie de la Villefromoit, plonge le lecteur dans un univers d'une « inquiétante étrangeté ».

Un dossier d'accompagnement pédagogique (pour les cycles 2 et 3) est disponible gratuitement sur le site www.chocolat-jeunesse.com .

En ouvrant ce carnet à spirale, on se dit une fois de plus qu'on aime les dessins de Simon Kroug, ces très beaux monotypes aux traits adoucis. En vert et bleu, ce texte oppose avec ironie le temps de vivre qu'on prend sur les petites routes à l'étrange fureur de la vitesse qu'on adopte si facilement sur les grandes routes.

Voici une collection de livres jeunesse, écrits par Jean-Louis Clade et illustrés par Louis Bertrand Devaud, qui accompagnera agréablement la visite des villes de la région. Les enfants pourront ainsi déambuler dans les rues de Besançon aux côtés d'Héléna et de son frère Aymeric et découvrir les richesses patrimoniales de la ville. Appelés au secours par l'Aigle de la fontaine Jean Cornet prisonnier de la pierre, les deux enfants partent à la recherche d'indices disséminés dans Besançon. Cette quête leur fera découvrir sous un jour nouveau le square Castan, la Porte noire, le musée du Temps, la Citadelle, la statue de Jouffroy d'Abbans...

L'aventure d'Enzo et Romane commence aux pieds de la statue du platéosaurus de l'Hôtel de ville de Lons-le-Saunier. Ce saurien, de huit mètres de long et qui pèse deux tonnes, se met à parler et leur demande de trouver le mot magique qui le libérera de son immobilité. Des lions de la façade de l'ancien château des Calon-Arlay à la statue de Rouget de Lisle, en passant par les   affiches de la « Vache qui rit » de l'entreprise Bel, tout prend vie pour les aider dans leurs recherches. Une façon ludique de découvrir ou redécouvrir Lons-le-Saunier.

Par une belle matinée d'automne, Zoé et Tanguy s'apprêtent à manger un cochon en pain d'épices sur la place de la République de Vesoul lorsque celui-ci se met à crier ! Pour l'aider, les deux enfants se transforment en détectives du passé et arpentent la ville : les fresques de la mairie, la Porte Basse, la maison où est né le peintre Jean-Léon Gérome, la maison Cariage et le musée Garret ...

Existe-t-il un monde où l'on a le droit d'être différent? Dans le pays « parfait » de Micromagne, Garganton le géant minuscule et Mimolette la naine géante, pleurent toutes les larmes de leur corps. Rejetés par leur communauté respective, ils décident de partir en quête d'une terre plus accueillante. Un joli conte sur l'altérité à destination des 6-8 ans, servi par les dessins chaleureux et les couleurs douces de Marjorie Pourchet.

Marjorie Pourchet vit à Besançon et réalise de nombreux ouvrages jeunesse.
Roland Fuentès a résidé plusieurs années dans le Haut-Jura.

Pas fastoche d'être au fond de la piscine ! De la tong récalcitrante aux brassards qui se dégonflent... heureusement qu'il est plutôt aisé de trouver une cabine libre et une cachette aquatique lorsqu'il est l'heure de partir ! On plonge avec délice dans les dessins pleins d'humour de Joëlle Gagliardini.

Ces contes et nouvelles accompagnés d'illustrations ont été écrits par les élèves de dix écoles de Haute-Saône (Faverney, Vesoul, Vellefaux, Traitiéfontaine, Vallerois Lorioz, Chenebier, Mersuay, Scey-sur-Saône et Conflandey), de maternelle jusqu'au CM2, à l'occasion d'ateliers d'écriture animés par l'écrivain Timothée Laine.

Damien Cabiron nous offre ici une adaptation en bande dessinée de l'histoire épique du Médecin des Pauvres, « livre culte de l'identité jurassienne ». Synthétisant le texte initial de Louis Jousserandot, Le Diamant de la vouivre , et Le Médecin des Pauvres de Xavier de Montépin, il s'empare de ce roman de cape et d'épée du XIX e siècle et rend d'un trait puissant et dynamique l'intensité dramatique de cette histoire qui se déroule en 1610 au temps où la Franche-Comté était espagnole.
Affligé par les deuils successifs de sa femme et sa fille nouveau-née, Pierre Prost, surnommé le Médecin des pauvres, voit arriver chez lui un mystérieux cavalier masqué qui lui propose un étrange contrat : venir accoucher, dans la plus grande confidentialité, une femme dans un lieu secret et faire de l'enfant qui naîtra le sien. Vingt ans plus tard, Pierre et sa fille, aidés par Raoul, fils du baron Tristan de Champs-d'Hivers, et par le célèbre Lacuzon, fuient les conséquences de ce pacte diabolique.
De péripéties en rebondissements, ce récit haletant prend toute son ampleur dans des pages libérées des cadres, en dessins crayonnés, ambiances monochromes et mélanges typographiques.

Le deuxième volume de cette bande dessinée, Le Capitaine Lacuzon , paraîtra en septembre 2009.

Architecte de formation et spécialisé en dessins d'architecture, Damien Cabiron a de nombreux ouvrages à son actif (éditions du CNRS, Le Moniteur, Futuropolis..). Il a adapté en bande dessinée pour les éditions Osmose trois manuscrits inédits de Marcel Aymé en 2002 et travaille actuellement à une adaptation du Château de Franz Kafka pour les éditions Casterman.

Comment parler de la dictature aux enfants ?

Avec beaucoup de justesse, cette histoire de Monsieur T, « persécuTé », « HébéTé », qu'on laissa « mijoTer», « ligoTé », dénonce la violence faite aux individus par les régimes totalitaires :

Monsieur T résistait. On ne pourrait occulTer son identiTé. Ils lui répétaient : « Tais-toi ». Il se répétait : « T'es toi ».

Illustré d'une façon originale et percutante par des sachets de thé triturés et malmenés, l'ouvrage de Fanny Millard appelle à lutter contre la barbarie et pour la liberté. Amnesty International a soutenu ce livre qui permet de prendre conscience et de réfléchir aux combats contre la torture et l'oppression. Un ouvrage à offrir de toute urgence!

Ouvrage publié avec le concours du Centre régional du Livre de Franche-Comté et de la Région Franche-Comté.

Cette bande dessinée d'héroïc fantasy aborde de façon ludique la question de la préservation de l'environnement. Dans le pays de la Kodoma, Monde de la forêt, tout fonctionne avec l'énergie du bois, tandis que c'est l'énergie solaire qui fait vivre les fées de l'Homasubi, l'énergie hydraulique qui fait tourner les engrenages nécessaires à la vie sous-marine des nymphes du Monde de l'eau (Shiozuchi) et enfin le vent qui passe dans les grandes fleurs aériennes du Shintsuhiko qui permet la vie des elfes. Mais un étrange mal s'abat sur ces quatre pays menaçant la vie de leurs habitants. Un seul élu peut vaincre ce maléfice : Kywal, un lutin de 80cm de haut, farceur et un peu menteur. Saura-t'il faire preuve de suffisamment de courage et de force? En compagnie de ses amis, arrivera-t'il à sauver les mondes ?

L'AJENA, association loi 1901 défendant le développement des énergies renouvelables, a décidé de lancer ses propres publications (album ou BD) sur le thème de l'environnement et de l'énergie. Cette bande dessinée est imprimée avec des encres végétales sur du papier 100% recyclable issu d'une forêt de gestion durable !

Ce deuxième tome de la BD de Jean Prost permettra aux enfants de découvrir en images l'histoire de la Franche-Comté. À la suite du premier volume qui couvrait l'histoire de la région jusqu'à Louis XI, il débute par le conflit entre Charles le Téméraire et Louis XI puis aborde les Granvelle, l'Empire des Habsbourgs, le développement du protestantisme et Frédéric de Wurtemberg.

Jean Prost a suivi parallèlement des études à l'École normale et aux Beaux-Arts de Lyon. Professeur d'Histoire-Géographie en retraite, il peint et écrit.

Après Ces bons petits riens / Ces mauvais petits riens , ce deuxième titre « Tête-bêche », en jaune sur rouge ou en rouge sur jaune se lit dans les deux sens et illustre ces petites choses qu'on fait sans l'avouer et celles qu'on proclame faire sans jamais les réaliser. D'un trait singulier, Adeline Da Costa dévoile ainsi nos petites faiblesses tues ( On ne raconte à personne que l'on aime faire pipi sous la douche ), et nos grands discours ( On raconte à tout le monde que l'on s'épile les jambes chaque semaine...  ).

Diplômée des Beaux Arts de Nancy et de Besançon, Adeline Da Costa est auteure-illustratrice. Grande lectrice, elle aime les albums de Crumb, de Marjane Satrapi, de Julie Doucet et les livres pour enfants.

Quand Femme de ménage déménage, de quoi remplit-elle son camion ? De balais bien sûr, tous plus étonnants les uns que les autres : des balais plumes, des balais pattes, des balais pour nettoyer les coquilles d'escargots et les biberons, des balais à cheminée et surtout ... des balais russes ... qui rameutent danseuses, fées et sorcières. Où l'on découvre en filigrane le tiraillement entre les apparences et l'invisible et les mystères qui fondent chaque être.

Au gré d'un fil qui perce la page de points de couture, Corinne Salvi souligne avec légèreté les mots de Christophe Fourvel et illustre entre matière et transparence l'imaginaire de l'auteur. Dans ce livre au format à l'italienne, les lettres s'étirent sur la page et deviennent des dessins : enroulée, découpée, empâtée, la typographie est artistiquement bousculée.

Ouvrage publié avec le concours du Centre régional du Livre de Franche-Comté et de la Région Franche-Comté.

Quelle agitation dans la Cabane (sur le chien) ! Quatre nouveaux flip-books (ou folioscopes) viennent de voir le jour et s'ébattent joyeusement. Noyé dans le noir puis dans le blanc, le canard de Canardé est atteint d'une oscillation perpétuelle : avis aux chasseurs de papier, vous pouvez le canarder, il renaîtra toujours. C'est Raté ( la souris était un leurre)   ! Quelle Entourloupe ! s'écrie le loup tandis que sautille en tous sens le cochon à ressort de Cochonnerie ! Fait de bouts de ficelle, vis, fil de fer et pâte Fimo, ces quatre historiettes animées amuseront petits et grands.

Marion a quinze ans, est passionée de botanique et vit dans une ferme isolée du Haut-Doubs. C'est l'âge des premiers émois, de la découverte de l'altérité et du passage de l'enfance à l'âge adulte. Un très beau roman sur l'adolescence et sur l'amour !

On ne peut que se féliciter de la réédition par La Cabane sur le chien de ce roman de Cathy Ytak initialement paru en 2003 chez J'ai Lu. Le bleu du papier sur lequel ce roman est imprimé nous plonge de suite dans le lac de Saint-Point, où Marion fait du patin à glace et découvre l'amour.

Ce petit roman illustré inaugure une nouvelle collection des Éditions Cêtre à destination des enfants de 6-8 ans : Cêtre Poche Jeunesse, Mes histoires comtoises .

Malgré ses sept ans, Arthus détestait plonger son corps dans cette baignoire vieillotte. Il lui semblait qu'elle était vivante et qu'elle n'avait qu'une intention : l'absorber tout cru...

Martin apprend le jour de Noël que la banquise fond à toute allure et que le traîneau du Père Noël aura peut-être du mal à décoller ! Assisté de sa peluche, le Toucan Toqué, Martin part dans le monde des rêves pour tenter d'aider le Père Noël. Au fil de ses rencontres dans le Grand Nord, il découvre que c'est la planète tout entière qu'il faut sauver du réchauffement climatique.

Il s'agit du troisième titre de la collection jeunesse des éditions Tam-Tam & Cie, Fais gaffe à ma planète, destinée à faire découvrir aux enfants, de façon ludique, les enjeux de la préservation de l'environnement. Après avoir traité des déchets et de la déforestation dans le premier ouvrage de la série (Alerte Niveau 3 sur la jungle !) et de la pollution de l'eau et de la destruction des coraux dans le second (Pirates contre brigands des mers), ce troisième titre s'attaque à la question de la fonte de la banquise et du réchauffement climatique. Après avoir lu l'histoire de Martin, il est proposé aux enfants des explications sur ces thèmes, un quizz sur l'écologie et des conseils pour avoir des gestes éco-citoyens.

Pour apprendre à déchiffrer les lettres, pas de problème ! Il suffit de regarder ces cases illustrées qui nous entraînent au bout de l'alphabet, en compagnie d'hommes préhistoriques bien facétieux. Dans ce livre, ce sont eux qui semblent avoir inventé toutes les lettres : en tapant du pied sur un gros O en pierre, ils fabriquent un C (O cassé), qui va se transformer en G (en rajoutant une barre) et utilisent les barres droites du L, du U et du H pour se faire des lits. En jouant au solitaire avec des burins, ils inventent le X et se servent ensuite du Y pour faire un lance-pierres.

Il faut lire ce livre à haute voix pour profiter des jeux de mots qui, à l'ère des SMS, feront rire les adultes : Oh Oh ! La police des caractères ! Vite une I.D. « G » réussi.

Ce livre a reçu le Prix Litteratura Jeunesse 2007 attribué par le Conseil Général du Doubs pour favoriser les créations littéraires pour la jeunesse.

Un petit livre carré à la couverture bien intrigante : un monochrome rouge sans aucun texte. Cet à-plat est la porte d'entrée d'un voyage au pays des Nouveaux Réalistes auquel Véronique Dietrich convie les enfants de 6 à 12 ans. Le fil directeur est cette question lancinante : pourquoi Lazare a-t-il les oreilles qui chauffent ? Et d'y répondre par le biais des monochromes d'Yves Klein, des machines de Jean Tinguely, des compressions de César. La série s'achève sur Le Reichstag empaqueté de Christo et Jeanne-Claude afin d'inviter les enfants à empaqueter à leur tour le livre pour l'offrir à leurs amis.

Ouvrage publié avec le concours du Centre régional du Livre de Franche-Comté et de la Région Franche-Comté.

Un plongeon dans l'école communale de la première moitié du XXe siècle, à travers les collections des Musées départementaux Albert et Félicie Demard de Haute-Saône. Un livre, à la couverture en forme de tableau noir, qui permettra aux enfants de découvrir l'école de leurs aïeuls.

Pascal Lhomme est graphiste et vit à Lausanne.

Un petit carnet rigolo : 10 pages de coloriages pas comme les autres, sur papier recyclé, reliées par deux pinces à dessin, le tout dans une enveloppe plastique. Pour éduquer l'oeil des tout-petits à l'art, faites-leur colorier ces dessins réalisés par une artiste contemporaine !

Dans ce premier carnet, intitulé Maison accueillante, Adeline Dacosta détourne les représentations habituelles de la maison. D'autres carnets dessinés par des artistes contemporains suivront bientôt.

On fait quelques pas aux côtés de Jules, pour partager des moments de vie. Il nous présente ses parents et grands-parents, ses amis, sa maîtresse et ses rêves. Un texte très doux sur l'existence et ce qui en fait son importance, une tranche de vie, au fil de l'eau. Les dessins en filtres gris-bleu avec de petites touches de jaune illustrent à merveille ces éclats de vie.

Il y a des moments, dans la vie, où l'on aimerait revenir en arrière, rembobiner le film d'un seul coup de manivelle, remettre dans l'agenda le feuillet de la veille à sa place... Allongé sur son lit d'hôpital, Jérémie sait que c'est impossible ; la vie vous pousse toujours vers l'avant. On peut juste tenter de récupérer quelques souvenirs au passage.

Sur un chemin escarpé à flanc de montagne, Adrien, l'ami d'enfance de Jérémie, tombe dans le vide. Accident ? Suicide ? La vie de Jérémie bascule avec lui. Hanté de questions sans réponse, incapable de communiquer avec ses amis et sa famille, il s'enferme en lui, rongé par la culpabilité. Sur un coup de tête, il part à Besançon, où habitait Adrien, pour tenter de comprendre. De la salle d'escalade de la Gare d'Eau aux soirées slam du Maldoror, Jérémie cherche des traces d'Adrien. Peu à peu la douleur s'estompe et s'opère en Jérémie le subtil passage à l'âge adulte.

Un récit initiatique à l'émotion juste qui ose aborder de front le sujet du suicide des jeunes. Les personnages sont attachants et l'écriture fluide. Une belle leçon de vie pour adolescents et adultes.

Ne partez plus en balade dans le Jura sans avoir mis ce livre dans votre sac !

Au fil de 7 histoires tendres, la conteuse Cathy Ytak vous   emmène en promenade dans 7 communes du Jura Sud (Vaux-les-Saint-Claude, Étival, Crenans, Maisod, Les Crozets, Jeurre, Vouglans) à la rencontre d'étonnants Lézards-ingénieurs, de la Fée verte de la forêt de Jeurre, des Lutins enrhumés cachés dans les failles rocheuses, de la Sirène échouée sur les rives de la Bienne, de Lamartine rêvant au bord du lac de Crenans vidé, du renard qui aimait le lac d'Étival et de l'étonnante Sorcière attendrie.

Ces univers mystérieux se dessinent en traits crayonnés drôles et émouvants de 3 illustrateurs doués qui mélangent dessins et matière (laine, pierre, kraft, terre et mousse).

Pour chaque histoire, vous trouverez à la fin de l'ouvrage une fiche pédagogique qui vous propose une activité pratique (construire un radeau, une roue à eau...), un point scientifique, une bibliographie et surtout un sentier de balade à faire en famille.

Sarbacane n.f. (ar. zarbatana) Long tuyau à l'aide duquel on lance, en soufflant de petits projectiles.

Prenez ce petit livre rectangulaire dans la main gauche. Dépliez votre main droite et venez apposer votre pouce sur la couverture, tout en tenant l'arrière du livre avec les autres doigts. Relâchez le pouce doucement et laissez filer les pages afin de voir les images s'enchaîner au rythme qui conviendra à votre humeur du jour. C'est toujours un plaisir de voir se dérouler les petits « films » illustrés de Corinne Salvi. Que va-t-il sortir de cette sarbacane ? Gare aux yeux !

Maman ne sait pas comment s'habiller pour la soirée du réveillon. Tous les habits voltigent et heureusement que les enfants et la cousine Lison sont là pour l'aider à s'y retrouver.   Ajoutons à ce capharnaüm, un loup délicieusement comique qui rôde dans toutes les pages et le compte est bon.

On trouvera dans ce petit livre carré une multitude de tissus, de frous-frous, de tulles et de perles éparses. Un très beau travail sur les matières qui mélange illustrations, photos et collages, en jouant avec le hors-cadre.

Ouvrage publié avec le concours du Centre régional du Livre de Franche-Comté et de la Région Franche-Comté.

Le petit Marc est patraque. À partir de là, c'est la maladie en chaîne : le docteur Patraque appelé à son chevet devient lui aussi tout pâle ; on fait venir à la rescousse Mademoiselle Rougeole, l'infirmière, qui en essayant d'aider ce dernier se fait mal, elle aussi ! Combien de médecins faudra-t-il quérir pour sauver ce petit monde ? Qui va bien pouvoir guérir Marc, si tous les médecins s'écroulent sur son lit ? Le texte de Christophe Chauvin est tout en rimes simples, ce qui donne un rythme sautillant à l'histoire. Ses dessins allient des perspectives tourneboulées et des petits clins d'oeil, tels que le psychiatre Professeur Foliedouce, éminence de l'extravagance, qui traîne derrière lui son divan.

Ce livre a reçu le Prix Litteratura Jeunesse 2006 attribué par le Conseil Général du Doubs.

Un homme atterrit à Paris en 1969, en compagnie d'un enfant brésilien dont il n'est pas le père. Lui s'appelle Antoine. Il est français. Il a déserté pendant la guerre d'Algérie. Condamné à mort puis amnistié, il doit officialiser son divorce avec une femme. L'enfant vient du Sertão, la région la plus désertique et la plus pauvre du Brésil. Un programme international sanitaire devrait lui permettre de bénéficier d'une opération des yeux. L'enfant aime les ânes et une maman qui n'est pas sa vraie mère. Après sa période de bannissement, Antoine trouvera à Paris des portes closes et l'acrimonie de son ancienne femme. Seul Louis l'accueillera. Louis l'égoutier, ancien d'Algérie revenu avec le même dégoût de lui-même qu'Antoine. Louis, Antoine et Loirinho ont des choses lourdes dans la mémoire et leurs nuits sont traversées de cauchemars. La réalité doit se faire sa place parmi tout ça, la honte, l'inconnu, l'amertume. Les Murs bleus est un livre où la réalité est peu de chose, où les ombres qui accompagnent les êtres sont toujours plus grandes que leurs corps. Où l'on apprend à avoir, dans la ville retrouvée, un nouveau regard sur son histoire.

Un livre pour des jeunes lecteurs, très écrit, qui jette un éclairage sur un moment de l'histoire de France pas très connu des adolescents d'aujourd'hui mais aussi sur la vie dans une région très pauvre du Brésil.
Cathy Ytak est auteur pour adultes et enfants mais également traductrice du catalan. Nous avions aimé Rendez-Vous sur le lac dont l'action se déroulait aux abords du lac (gelé) de Malbuisson et Octavi vend sa voiture, album pour plus petits, publié dans la Doubs sous l'enseigne La Cabane sur le chien.

Une bande dessinée historique pour raconter la région, l'idée est aussi sympathique que séduisante. Malheureusement, le format paraît mal adapté à une telle entreprise et ce premier tome peine à contenir dans ses 46 pages toutes les convulsions qui ont façonné l'histoire locale, du paléolithique au XVe siècle. Les noms de seigneurs, les guerres, les alliances et les retournements d'alliance se succèdent au fil des dessins, et le risque est que de ce vertige, il ne reste au final presque rien dans l'esprit du lecteur. Sauf à utiliser ce livre comme un dictionnaire ou une simple chronologie. Dommage.

Jours de collège est un recueil de cinq histoires, cinq moments de la vie adolescente, secoués par une exaltation (Marque), un drame (Fausse note et Accident), une tristesse (Foulard) et une émotion amoureuse (Correspondance). Dans Marque, un groupe d'adolescents décide de créer sa propre ligne de vêtements. Dans Fausse note et Accident, un élève subit des mauvais traitements dans une trop grande indifférence. La jeune narratrice de Foulard vit mal l'exclusion de sa meilleure amie ; quant à Correspondance, la nouvelle dénude joliment le sentiment amoureux d'une élève pour un de ses professeurs.

Bernard Friot sonde une nouvelle fois le mal-être adolescent et prête écoute à la petite voix intime que le brouhaha des cours et des injonctions malmène parfois jusqu'au drame. Toutefois, malgré la bonne tenue d'ensemble et au vu de la production importante de l'auteur, on ne peut s'empêcher d'éprouver un petit sentiment de « déjà lu ».

Bernard Friot est notamment l'auteur à succès des Histoires pressées. Il vit à Besançon.

Quatre histoires en mouvement pour le plaisir de la magie simple, les flip books de Corinne Salvi déroulent leurs petits courts-métrages sur papier : un petit singe casse cou, un poulet ampoulé, un âne chapeauté et un chat effacé (dans l'ordre de nos préférences). Chaque fois un petit plaisir éphémère : comme une bougie qu'on allume, un tour de manège ou une crêpe au sucre.

Peut-être oui rassemble des poèmes que Bernard Friot semble avoir écrit « du lieu de son adolescence » en empruntant aux trois temps fondamentaux de cet âge : le présent un peu moite du mal-être et du manque d'espace, le futur à peine plus clair et plus téméraire et le conditionnel, à portée de soi comme un complice, un sentiment ou une chaleur. L'objet plaira ou non, il a le format d'un cahier de textes, une couverture holographiée et des illustrations réalisées à partir de photographies retravaillées sur ordinateur. On a un peu l'impression de tenir en main le catalogue d'une agence de marketing.

C'est le deuxième livre de poèmes publié par Bernard Friot après Pour vivre.

Voir également à propos de l'auteur, la présentation du livre Jours de collèges.

L'auteur et illustrateur Jean-Louis Thouard ressort de leur purgatoire contes et autres histoires d'animaux fantastiques issus du patrimoine comtois. Avec imagination et inventivité, l'auteur, soucieux de la tradition, chercherait dans son ouvrage à transmettre un héritage qui, lit-on dans la préface, tendrait à se perdre. Le livre est ainsi divisé en plusieurs sections : animaux des montagnes, des grottes et des rochers ; animaux des forêts et prairies ; animaux des étangs, des lacs et marais ; animaux des villages, des châteaux et ruines. Grâce à ce bestiaire, nous saurons désormais où débusquer le Foletot, le Colbus, la bonne et la mauvaise Dame-Verte, la Vouivre, le iouton ou la Queue du diable.

C'est l'anniversaire de Martin. La fête est prête mais personne ne vient. En revanche, un inconnu cloue sur la porte un message dans lequel on lui demande d'aller chasser les dangereux brigands qui polluent la planète. S'il réussit, il découvrira un fabuleux trésor. Voilà comment Martin et son fidèle toucan vont se transformer en pirates sauveurs de coraux. Ce livre, qui aborde de manière ludique le thème de la pollution, est assorti d'explications faciles à comprendre et d'un quizz. Destiné aux enfants de 5 ans et plus, il fait partie de la collection Fais gaffe à ma planète qui voudrait rendre les enjeux de la préservation de l'environnement et du développement durable, compréhensifs et captivants aux enfants. Il est d'autre part imprimé sur carton et papier recyclés avec des encres végétales.

L’histoire illustrée d’une famille qui doit marcher sur les mains pour joindre les deux bouts...

À partir de huit ans

Le père d'une petite fille est absent et ce lien « rompu » abîme les jours qui passent. Il emporte les plaisirs possibles et étire le temps comme une place vide, sans bruit. Les fils sont cassés entre le texte et l'image parce qu'on se voit sans se parler. Ainsi, Sans toi , laisse défiler des images de solitude sans paroles, d'inquiétude ou de désoeuvrement. Une jeune fille seule, un petit garçon ; une mère et un grand-père témoignant de sa compassion par deux mains posées sur les épaules. Rien ne se dit. Puis les paroles arrivent, tenues et retenues longtemps, sous la forme d'une suite qui tourne autour de l'objet du manque en l'effleurant parfois :

Sans histoire le soir je ne m'endors pas
Sans mon chocolat le matin je suis grognon
(...)
Sans dormir maman a des cernes sous les yeux
(...)

Le texte se dit sur deux pages blanches cette fois puisque la parole longtemps retenue empêche maintenant de voir. Puis vient une fin heureuse ; mais on a eu le temps d'imaginer qu'il n'en serait pas ainsi : sans toi, ni toi, ni toi, je n'étais plus moi dit le père en revenant.

Goele Dewanckel est flamande et vit dans le Jura. Claudine Galéa est romancière, auteure de théâtre. Sans toi est son premier texte pour la jeunesse. Le Bel Échange, son dernier livre pour adulte, parut également aux Éditions du Rouergue en 2005.

Gertrude est une girafe qui se promène dans un musée. À chaque oeuvre qu'elle rencontre sur son chemin, manque un fragment que l'enfant trouvera dans un petit sachet, à la fin du livre. Avec un bâton de colle, il pourra ainsi reconstituer Les Ménines de Vélasquez, La Grande Vague à Kanagawa de Hokusai ou encore une montre ancienne, exposée au Musée du Temps de Besançon. La Collection de Gertrude compte 11 oeuvres, disséminées sur près de quatre siècles de l'histoire de l'art, de 1656 à nos jours. Pour des jeunes enfants de quatre à six ans.

Pascale Lhomme est la co-responsable des éditions bisontine La Maison chauffante, avec Véronique Dietrich.

Le Troisième Thé est l'histoire d'un amour né dans le désert libyen, entre Laura, une jeune touriste française et Béchir, le cuisinier de la caravane. Francisco Arcis emprunte son tempo narratif aux rythmes du désert, use des températures contrastées qui saisissent le sable saharien pour décrire le rapprochement de ces deux êtres. Laura est fascinée par Béchir ; leur relation se construit sur des échanges de regards, pénétrants ou fuyants, sur des supputations rendues difficiles par leurs différences. Une relation naît, faite de maladresses, de transgressions et d'une attirance spontanée.
Mais le temps s'écoule comme du sable et un avion décolle à la fin du livre avec tous ses passagers à son bord. Toutefois, une note en fin d'ouvrage rassurera ceux qui voudraient croire que les histoires d'amour durent toujours.

Pour des jeunes lecteurs que les émois amoureux sont en train de toucher.

Francisco Arcis donne régulièrement de ses nouvelles sous forme de romans pour adultes et enfants. Il vit dans la région de Montbéliard. Parmi ses ouvrages pour enfants et adolescents, citons : Les Mauvaises Nouvelles arrivent toujours le jeudi (Syros 2005), Pris au piège (Magnard 2004), Manif à l'école (Flammarion-Père Castor 2002) ou encore Le Canon du diable (Magnard, 2000).

Un livre qui tente d'alerter les enfants sur les dangers écologiques liés au pillage de la faune et la flore. Un jeune héros se rêve en sauveur d'animaux capturés par des contrebandiers.
L'encre est végétale, le papier est recyclé.
L'éditeur est installé dans le Jura.

Les Histoires pressées, Nouvelles Histoires pressées et Encore des histoires pressées ont été mises sous presse ensemble et constituent désormais un livre unique, relié, agrémenté des dessins de 37 illustrateurs différents. On connaissait ces livres de Bernard Friot publiés en Milan Poche, on voyait souvent des enfants avec, les deux yeux absorbés par ces courtes nouvelles, lisant goulûment dans les bus, la file d'attente des boulangeries pâtisseries, devant les passages piétons, parfois même face à la télévision. De nombreux parents ont déjà assisté (émus, forcément émus) à des spectacles de fin d'année scolaire, réalisés à partir de ces mêmes histoires pressées. On se doutait du succès, nous-mêmes adultes, avouons-le, en avions lu quelques-unes par-dessus une petite épaule. Le bandeau de cette édition nous le confirme. Les livres s'étaient vendus à 390 000 exemplaires ! Pas étonnant que cette édition ait un air jovial ! C'est une fête, la fête aux Histoires pressées de Bernard Friot. Toutes réunies et « illustrées par plein de gens » pour fêter leur auteur... qui habite Besançon !

Madame Prout n'a ni voiture, ni vélo, ni moto, ni patins à roulettes, ni bicyclette, ni mobylette ; pas de char à voile, pas d'avion. Et pourtant elle fait de grands voyage éclairs à travers la planète.

Alors, d'après vous, elle se propulse comment Madame Prout ?

Un petit carré parfait édité à La Cabane sur le chien, avec des dessins bien sentis.

Les enfants n'aiment pas les légumes, c'est bien connu, les papas font chauffer et réchauffer les plats préparés par maman et les mamies font des gâteaux.

Les enfants, si on les écoutait, ne mangeraient que des frites et des pâtes. Qu'est-ce qu'on mange ? joue d'un graphisme joyeux où les silhouettes longilignes et chipies de Joëlle Gagliardini (auteure-illustratrice jurassienne que nous avions rencontrée lors de la parution du troisième numéro de Verrières - première série ) sont confrontées à des photographies cliniques d'aliments redoutés (salades vertes, haricots, soupes...)

Dommage qu'on ne sorte pas de ce sacro-saint cliché du mioche têtu devant son assiette quineveutpasgoûterseslégumes  !!! alors que la plupart des enfants ADORENT les légumes !... Ils n'osent pas le dire, voilà tout !

Francine et Jacky sont les héros d'Éric Borgen, on dira qu'ils sont un peu Monsieur et Madame tout le monde, puisqu'ils habitent plusieurs endroits du monde. Ce sont très souvent des enfants. Ils sont très différents mais s'appellent toujours Francine et Jacky, citoyens Finlandais, Canadiens, Camerounais, Français et maintenant Brésiliens. Ce dernier volume est le plus pédagogique des cinq volumes parus. Francine fait partie de ces enfants qui sont accueillis au monde entourés de détresse et de malamour. Elle vit dans les favelas et appartient à l'univers de ceux qui ont mal. Jacky vient de l'autre côté, celui de ceux qui ont peur. Il voulait donner du sens à son existence qui se raccourcissait : aider ceux qui ont besoin d'aide. C'était simple et modeste et même si quand on jette un sucre dans la mer, ça ne change pas le goût du salé, le sucre est là, bien présent.

Les illustrations de Lucile Placin sont très justes, empruntent ce qu'il faut, pas plus, à l'imagerie latino en y ajoutant beaucoup de sa singularité.

L'autre est le nouvel homme dans la vie de maman. Celui qui déboule un jour dans une maison qui n'est pas la sienne et qui se force à être sympathique. Qui voudrait faire croire qu'il y a de la place pour deux dans la vie d'une maman, qui pourrait dormir dans le lit d'un père sans prendre sa place bien sûr (!) mais en récupérant quand même de l'amour pour le père que nous aurions gardé en nous et qui serait resté là, comme tombé à côté, à cause de son absence et de ses défaites d'alcoolique.

L'autre s'appelle Philémon et voudrait bien sûr qu'on l'appelle Phil. Ce serait plus sympa. Mais l'enfant est fort. L'enfant se mure, résiste. Et puis, et puis...

Yves Couturier est l'auteur de quatre autres livres pour enfants dont trois aux Éditions Batsberg : Papa...bis, 1996, Ougrah, le fils du voleur de femmes et Arthur de Buyer, 1997 ainsi que L'Amavie aux éditions Coprur en 1992.

L'Autre est le deuxième titre d'une nouvelle collection intitulée « Les Troués ».

Cette dernière production des Éditions La Cabane sur le chien tranche avec les précédentes. L'objet d'abord, à la couverture ajourée, au graphisme empruntant à la technique du collage, mêlant dessins, découpes de magazines, jouant d'un esprit infographique sur des pages violettes ou vertes. Et bien entendu, forme et fond allant ensemble, la narration prend aussi une allure plus éclatée sans toutefois renoncer à raconter une histoire : celle de quelqu'un resté seul dans une maison, enfermé dans un placard et qui attend d'être délivré. Qui est cette personne ? Qui raconte cette histoire ? Est-ce un enfant maltraité qu'on a laissé là, ou une poupée qui attend dans sa remise que l'enfant revienne de l'école pour jouer avec elle ? C'est peut-être plus banalement cette hypothèse qu'il faudra retenir, tout en ayant suffisamment pensé à l'autre pour ne pas oublier qu'elle renvoie, hélas, à une réalité pas si rare que cela.

Leurs mains se lit au moins deux fois. La première lecture permettra de parvenir jusqu'au « mode d'emploi », livré à la fin de l'ouvrage, sur les deux dernières pages. Elle sera sans conteste intriguée mais plaisante ; elle ira à son terme malgré les diversions que provoquent les nombreuses illustrations.
Bien entendu, nous n'excluons pas que quelques esprits perspicaces, ludiques et lumineux voient d'emblée que la succession des saynètes, soulignée par le changement systématique de couleurs de pages, constitue un jeu et pour tout dire, « un jeu des métiers » dans lequel les mots ont pris la place des gestes, chanson de gestes modernes, rendant hommages aux humbles cette fois, les petites mains de notre monde et de celui qui vient juste de s'achever.
Leurs mains donc, ce sont celles de ceux qui travaillent avec et ce que nous lisons dans Leurs mains c'est l'histoire de notre relation à ces gens, dépendante, affectueuse, fragmentée, muette, conviviale.
Chaque double page est un portrait qui ne nomme pas son modèle mais le situe, l'entoure, l'évoque : citons l'électricien, l'éboueur, le coiffeur, le facteur, la boulangère, le fossoyeur ou la sage-femme. On reconnaît sans peine dans cet exercice, la langue de Bruno Berchoud, celle de ses deux précédents livres parus au Dé bleu, L'Ombre portée du marcheur et Comme on coupe un silence et qui se joue de l'exercice sans rien délaisser de son identité nerveuse, de son goût pour le rapproché des sens, la collision et la vitesse étincelante.
Ainsi, « le coiffeur » : Deux doigts en patte d'oie dans les ciseaux, déjà les fait claquer (t'imagines un outil qui piétine), ça le démange, il n'aime pas le vide entre les lames, laisse tomber le couperet, tranquillement énonce le verdict : on fait comme d'habitude, hein !

Jamais vraiment ou faussement admiratif, jamais condescendant ni naïf, Leurs Mains, se lit pour soi, adultes, ou à haute voix à des enfants. Certains pourront trouver la maquette un peu trop démonstrative d'un savoir faire. Il faut dire que Chez Cheyne, ils savent aussi bien faire avec leurs mains.

Bruno Berchoud habite à Besançon. Il enseigne l'allemand dans un lycée.

Mon fantôme est celui qui s'endort avec moi, ou qui veille quand je veille. Mon fantôme est celui du petit garçon dans le noir de sa chambre. Soyons honnête donc, il s'agit de son fantôme. Celui avec qui il veille ; découpe les ombres et les pâleurs du mur.

Un livre pensé pour être lu à un enfant (à deux voix, la voix de l'enfant dialoguant avec celle de son fantôme, l'oreiller blanc, le mouchoir au parfum, la main dans la nuit...) et qui fut écrit suite à une commande de France Culture.

Antony a onze ans. Il vit avec sa mère et son demi-frère, Dylan, de cinq ans son cadet. Cela ne se passe pas très bien à l'école et à la maison. Il ne se souvient pas de son père qui a quitté le domicile familial alors qu'il avait deux ans. Il se souvient d'un beau-père australien comme d'un cauchemar. Le mal-être d'Antony rivalise avec celui de sa mère, qu'il ne peut pas déranger parce qu'elle a déjà assez à faire avec Dylan et qu'il ne doit pas contrarier parce qu'elle a assez de soucis comme cela. Antony va apprendre de la bouche d'une assistante sociale qu'il va être placé dans une institution spécialisée, La Source. Mais l'enfant vit ce placement comme une punition et ne veut surtout pas être séparé de sa famille. Des éducateurs, une psychologue et un compagnon de chambre vont peu à peu lui permettre d'y voir plus clair dans ses angoisses ; de nommer les carences de sa propre mère et la responsabilité qui est la sienne dans leur naufrage familial. Antony va comprendre que les fils de sa culpabilité conduisent à des faits dont il n'est pas responsable et que sa révolte ressemble à des coups que l'on porte en aveugle dans le noir. Il va aussi sentir qu'il y a en lui une grosse boule qui ne ressemble à rien mais qui fabrique d'énormes sanglots lorsqu'on lui parle de son père.

Francisco Arcis est un remarquable conteur de la détresse adolescente. Les Mauvaises nouvelles arrivent toujours le jeudi s'appuient sur sa propre expérience d'éducateur. Son précédent livre, Pris au piège (Éditions Magnard, 2004) prenait également pour cadre une institution du même type, lieu cette fois-là d'une intrigue « policière » qui se déroulait en une seule nuit.

Les Histoires minute se lisent vite, en une minute ou un peu plus. Ce recueil en compte une vingtaine, sur des thèmes aussi divers que le cauchemar, le ketchup, le cartable, l'orage, les poupées Barbie et le Loup. Et puisqu'elles sont courtes, NOUS VOUS EN OFFRONS UNE QUI S'INTITULE Fusée : 

— Range ta chambre !
Tom en a assez. Impossible de jouer, ici. Son père est entré et s'est mis à hurler :
—Range ta chambre ! Sinon, tu es privé de télévision !
Tom ne dit rien. Il ouvre la fenêtre, monte dans sa fusée et part sur la Lune.
C'est bien, sur la Lune. On n'est pas obligé de ranger sa chambre. Mais il faut se laver dix fois par jour, de la tête aux pieds.
Alors Tom remonte dans sa fusée et s'en va sur Mars.
C'est bien, sur Mars. Pas besoin de se laver. Mais l'école dure de six heures du matin à dix heures du soir, samedi et dimanche compris.
Alors Tom remonte dans sa fusée et s'en va sur Jupiter. C'est bien Jupiter. Il n'y a pas d'école. Mais on mange des épinards matin, midi et soir.
Alors Tom remonte dans sa fusée et retourne sur Terre. Il range sa chambre (un tout petit peu), puis va à la cuisine.
— Où étais-tu ? lui demande sa mère. Je me faisais du souci...
-- J'ai préparé de la mousse au chocolat, dit son père.
Finalement, c'est assez bien sur Terre.

Voir, pour plus de détails sur l'auteur, la notule consacrée à Amanda chocolat.

Amanda Chocolat a bien de la chance. Elle est la fille d'un chocolatier renommé, Nicolas Fève, qui, pour sa fille, crée d'infinies variétés de gâteaux et des chocolats infiniment bons. Donc tout va bien ?

Et bien non, car l'enfer, il faut croire Amanda, est pavé de bonnes intentions et de desserts alléchants. Parce que manger tous les jours et à tous les repas ces délices au chocolat finit par devenir un véritable supplice.

Ce jour-là donc (le jour où commence le récit) Amanda s'enferme dans sa chambre, au nez et à la barbe d'un moelleux carré sucré, que son papa a créé exprès pour elle. Elle voudrait des épinards, des choux de Bruxelles, du rôti, du Munster, n'importe quoi à la place de ces exquises sucreries. Nicolas Fève, lui, ne peut même pas imaginer une seconde que l'on puisse bouder ses créations. Alors la porte est fermée. Chacun des deux est d'un côté, triste, et ne veut pas céder.

Nous ne lèverons pas le voile sur la suite... ou plutôt, sur les suites de cette histoire. Car Bernard Friot concocte trois prolongements à cette scène, trois fins possibles comme autant de desserts offerts à la carte et que le lecteur, âgé de 7 à 10 ans, ne sera pas obligé d'aimer autant.

Amanda Chocolat, avec les illustrations singulières et inquiétantes d'Anne Herbauts, est le dernier livre né sous la main prolixe et talentueuse de Bernard Friot, auteur notamment des Histoires pressées, des Nouvelles histoires pressées et de Encore des histoires pressées (Éditions Milan) mais aussi d'une trentaine d'autres ouvrages pour enfants, de quelques traductions de l'allemand et d'une sorte de récit autobiographique et éclairant, Un autre que moi, paru aux Éditions La Martinière en 2003.
Bernard Friot vit à Besançon.

Quatrième couple constitué dans la famille des « Jacky et Francine » inventée par Éric Borgen, celui-là vit en Finlande (voir Les aventures de Francine et Jacky en France, au Cameroun et au Canada). Dans tous les albums, il s'agit donc de l'histoire d'un Jacky et d'une Francine différents. En Finlande, les héros sont une grand-mère et son petit-fils. La grand-mère raconte l'histoire du Petit Chaperon rouge à son petit fils qui, grâce ou à cause de ces beaux et doux moments à deux, deviendra grand, fort et passionné par les loups. Du coup il s'en ira très loin dans la forêt polaire à la rencontre de la bête et reviendra, avec une histoire pour Francine, celle du Petit Loup-loup roux, version loup du Petit Chaperon rouge.

Après Corinne Cretin-Salvi, Jessica Scaranello et Aurélie Périn pour les trois premiers volumes, c'est Mayalen Goust qui signe les illustrations de cette aventure septentrionale, dans le format habituel de cette série, à l'italienne et relié.

Octavi vend sa voiture est une histoire pour tout-petits écrit pas quelqu'un qui était petite quand les 2 C.V. étaient déjà vieilles et mouraient à la campagne, comme des éléphants.
Octavi vend sa voiture rappelle que les poules un temps « faisaient leurs nids sur les sièges éventrés ».
Et surtout, Octavi vend sa voiture crie à l'oreille de ceux qui l'ont oublié, que ce qu'il y a de mieux dans une voiture, c'est quand même son klaxon.

Cathy Ytak est auteur et traductrice (du catalan). Elle a publié récemment un roman pour adultes Le Cimetière d'Aarhus, aux Editions Thierry Magnier et un récit pour adolescents, Rendez-vous sur le lac, dont nous avons pensé et écrit le plus grand bien.
Tous les éléments biobiliographiques la concernant sont disponibles sur son site :
http://ytak.club.fr/ytakaccueil.html

Corinne Cretin-Salvi est l'illustratrice de plusieurs ouvrages paru à la maison d'édition La Cabane sur le chien, maison dont elle est la fondatrice.

Une jeune fille allume un jour son ordinateur et se trouve nez à nez avec un personnage qui semble la regarder fixement. Il l'observe, lui parle en l'appelant par son prénom. Celui-ci, plutôt affable, l'invite à taper l'adresse électronique d'un jeu vidéo alléchant dont elle n'a jamais entendu parler. Que faire ? Se renseigner sur ce site dans un forum de discussion ? Lucile choisit cette option et reçoit, suite à son message, la visite d'un magicien au physique de représentant de commerce et d'un représentant en logiciels informatiques au physique de magicien. La suite se passera de l'autre côté de l'écran, dans le jeu vidéo proprement dit où les protagonistes devront se rendre en se dématérialisant pour livrer la guerre aux trois membres d'une Boy's Band fameuse. Le plus dur pour Lucile sera bien sûr d'apprendre à reconnaître les bons des méchants et de revenir dans sa chambre avant que ses parents ne rentrent.
Un récit plutôt destiné aux adolescents.

Un premier livre pour une toute nouvelle maison d'édition installée dans le Jura. L'auteur, qui fut un temps créateur de sites informatique, est aujourd'hui chercheur en littérature dans une université toulousaine.

Un individu s'infiltre de nuit dans une institution où résident une trentaine d'enfants à qui la vie n'a pas fait de cadeaux, sans famille, ou avec un père ou une mère qui n'ont de parents que le nom. Raoul, le veilleur de nuit, est le premier à croiser la route du forcené. Christophe et Alberto, décidés à griller une cigarette vont le trouver, étendu sans connaissance dans le couloir. S'engage alors un jeu de cache-cache entre eux et l'agresseur, que l'auteur choisit de nous faire vivre presque en temps réel dans un livre conçu en quelque sorte « caméra à l'épaule ».

Pris au piège ! est une intrigue « d'avant la généralisation du téléphone portable » car on imagine vite, comment en pareille situation, un simple coup de fil aurait coupé court à ce huis clos une bonne cinquantaine de pages avant la fin.

Francisco Arcis est éducateur et vit actuellement dans le Doubs. Il est auteur de romans pour adultes, enfants et adolescents. Rappelons ici les excellents La Peur du loup et Le Canon du diable, deux enquêtes mêlant habilement suspense et initiation à la musique ou la peinture, tout deux publiés aux éditions Magnard et destinés à des jeunes adolescents.

Petit 1 : au Canada, Francine s'appelle Chanteclair et Jacky, Pasternacle. Ils sont adultes, ils s'aiment, ils construisent une maison. Leur histoire rime bien, pleine de chants wagnériens, et de projets au milieu des champs.

Petit 2 : Francine Moussy et Jacky Bongo sont deux enfants dans le village de N'Diakumbolé. Ils recueillent un oiseau. C'est un oiseau qui chante, qui aime la fête et cela tombe bien.

Petit 3 : Francine Boissonin et Jacky Martousset vivent dans le bordelais. Il est facteur, elle prépare des déjeuners délicieux dans un « bon petit resto où le bonheur coule à flots ».

Francine et Jacky sont deux héros créés par Éric Borgen qui signe là ses premiers textes. Francine et Jacky sont dans chacun de ces livres pris sur le vif d'une aventure très affective. Ces aventures sont mondiales. Francine et Jacky ne sont jamais les mêmes puisqu'ils ne peuvent pas être des enfants Camerounais, des adultes Français et des adultes Canadiens. Ce doit être des valeurs universelles alors, qui traversent ces trois albums et qui devraient bientôt en traverser d'autres.
À la fin de chaque ouvrage, il y a un petit jeu.

Les illustrateurs pourraient être les mêmes mais ce n'est pas le cas.

Le Canada a inspiré Corinne Cretin-Salvi, éditrice de la Cabane sur le chien et auteure de plusieurs albums de la maison. La France est vue par Jessica Scaranello qui est aussi plasticienne et qui vit dans le Doubs. Enfin le village de N'Diakumbolé existe sous les traits (et la main) d'Aurélie Périn.

Disparition et Apparition ne sont pas deux épisodes d'une même histoire puisqu'il s'agit une fois d'une grenouille (Apparition), une fois de trois animaux beaucoup plus gros (Disparition) mais ce sont deux nouveaux flip books édités par la jeune édition franc-comtoise, La Cabane sur le chien. Les livres sont grands comme deux tickets de métro posés côte à côte et épais comme une histoire que racontent les pages en tournant vite dans les mains.

L’histoire blanche commence avec un petit point rouge. C’est peut-être le bout du chapeau d’un type en rouge nommé Édouard-Noël et qui une fois par an distribue des cadeaux dans les maisons en risquant souvent sa peau dans des cheminées incandescentes. Le livre explique la destitution, sans qu’on ait vraiment rien à leur reprocher, de Magnus, Sigfried et Conrad, les trois moutons blancs originels chargés de tirer le traîneau à cadeaux. Tout ça à cause de trois boules du sapin qui voudraient bien changer de vie. Il faudra donc remplacer les moutons. Par des rennes peut-être ?

L’Histoire orange et L’Histoire jaune devraient bientôt suivre cette histoire blanche, un des premiers volumes parus à la toute jeune maison d’édition implantée dans le Doubs. Pour l’instant Catherine Cretin-Salvi fait tout (éditrice, maquettiste, auteur, illustrateur) mais des nouveaux auteurs devraient bientôt venir étoffer le catalogue de La Cabane sur le chien.

Les livres qu’on effeuille vite, vite, vite, jusqu’à ce que l’on ait envie de tourner les pages tout doucement et de s’étonner toujours, toujours, qu’une suite d’images fixes — par exemple d’un gros poisson mangeant un petit poisson qui mange un gros poisson, fassent mouvement.

Voir sur l’auteur et la maison d’édition la présentation de L’Histoire blanche

Les livres qu’on effeuille vite, vite, vite, jusqu’à ce que l’on ait envie de tourner les pages tout doucement et de s’étonner toujours, toujours, qu’une suite d’images fixes — par exemple d’une petite mouche piquant une grosse vache et aspirant, aspirant le sang de la vache jusqu’à devenir une énorme mouche piquant une petite vache, fassent mouvement.

Voir sur l’auteur et la maison d’édition la présentation de L’Histoire blanche

Une adolescente vit dans une ferme isolée du Haut-Doubs, près du lac de Saint-Point. Elle aime la botanique, patiner, skier, être dehors, les chocolats chauds, recevoir des lettres de sa soeur, rendre visite à sa grand-mère et un garçon prénommé Clément.

Sur le trajet un peu compliqué qu'empruntent les jeunes amoureux pour se rejoindre, l'auteur trouve l'opportunité, avec beaucoup de talent, d'effeuiller pas mal de sujets essentiels comme la « normalité » sociale, l'homosexualité ou le devenir des savoirs empiriques.
L'histoire montrera aussi tout à la fin qu'il n'y a pas d'âge pour s'aimer.

Cathy Ytak vit dans la région parisienne mais semble parfaitement connaître le Haut-Doubs. Elle a publié plusieurs romans pour la jeunesse aux éditions Jai lu Jeunesse et Le Seuil. Elle traduit également du catalan au français, notamment les ouvrages parus aux éditions Métaillié de Maria Merce Roca.

L'auteur possède également son site Internet :
http://perso.club-internet.fr/ytak/ytakaccueil.html.

Le roi d'une savane part incognito explorer son royaume. Au hasard de son chemin il questionne ses gens sur leur quotidien et sonde leur sentiment sur la manière dont est gouverné le royaume. On ne peut pas dire que les louanges abondent ! Dépité, le roi parvient aux confins de ses terres, où il fera connaissance avec un homme qui saura lui ouvrir les yeux.

Francisco Arcis est né en 1961 et vit dans le Doubs. Il est l'auteur d'excellents romans policiers pour adolescents (citons La Peur du loup et surtout Le Canon du diable, tous deux parus aux Éditions Magnard). Plus récemment, il a fait paraître un roman pour adulte, histoire d'un amour transfrontalier Malagueña aux Éditions Humusaire et un court texte pour enfants, Manif à l'école (Éditions Père castor Flammarion), les deux en 2002.

Aussi jeune que son héroïne, Florence Aubry publie ici son deuxième roman pour la jeunesse après Les Points sur les " i ", même éditeur, même collection, à lire à partir de 12 ans.
Voici le portrait de la journée idéale de l’auteur par elle-même : Déjeuner au Nutella et aux rillettes, naviguer quelques heures, magasiner à Besançon, bouquiner sur la plage, manger des huîtres et du gâteau au chocolat ! En fin d’après-midi, visiter le centre spatial de Kourou et s’endormir en s’inventant des histoires… Et puis, le matin au réveil, coucher ces histoires sur un très beau papier.
Agathe, jeune étudiante précoce, emménage à Besançon sans ses parents, avec comme compagnon, Nostradamus, son chat, qu’on peut appeler aussi Nonos. D’ailleurs ce chat est un peu le héros de ce roman, celui par qui tout arrive puisque Agathe découvre un jour attaché à son collier un message d’amour, anonyme bien sûr. Le chat est aussi celui par qui l’histoire peut se poursuivre ; en échange de quelques croquettes pour chats bobos, Nonos se fait postier. La suite est fort simple : démasquer l’amoureux transi. Entre les révisions, les échanges de lettres et de mails, les partiels qui approchent, les vacances à la montagne en compagnie de sa cousine Layla et les quiproquos d’usage, Agathe devra faire user d’un flair hors pair pour débusquer son Roméo qui se cache derrière la lettre E.
Un extrait : Et soudain, elle est là, une pochette cartonnée bleue sous le bras. Elle a l’air un peu fatiguée. Qu’est-ce qu’elle est belle, mais qu’est-ce qu’elle est belle ! Astrale, sismique, lumineuse… (…) Le sang de Monsieur E a maintenant du mal à circuler, vagues épaisses pulsées trop fort par un cœur emballé.

La collection "À table" propose des recettes pleines de fantaisies spécialement conçues pour les enfants, pour leur apprendre à cuisiner et à marier les ingrédients, avec le plaisir de déguster ce que l’on a préparé.

Ici Corinne Albaut et Aurélie Guillerey proposent aux enfants un voyage à travers l’Europe pâtissière élargie — la compréhension d’un pays commençant souvent par la connaissance des mœurs culinaires. Sont alors présentées plus de trente recettes des meilleurs desserts de chaque pays, faciles à préparer et délicieux, forcément, à manger en famille ou entre amis. Le voyage débute par les cadors de la pâtisserie européenne : les allemands et les autrichiens. Mais à la lecture des recettes suivantes, les autres pays n’ont pas à rougir : qu’ils soient balkaniques (Macédoine, Albanie, Bulgarie ou Grèce), nordiques (Danemark, Suède…) ou de l’Est (Hongrie, Pologne…). Le voyage en effet se fait d’Est en Ouest, de la Russie au Royaume Unis, du Nord au Sud, de la Norvège au Portugal, en passant par la Roumanie, l’Italie, la Belgique, l’Espagne ou la France.
Cette Europe des desserts est très sucrée. Pour les amateurs de plats salés, se reporter aux Douze menus pour petits chefs, mêmes auteur, illustratrice, éditeur et collection.
Comme les créatrices n’ont rien oublié, sont présentés le gâteau d’anniversaire, le dessert pour Noël et le très sucré Halloween ainsi qu’un topo sur le sucre et quelques conseils adressés aux jeunes pâtissiers (ne pas toucher les plaques brûlantes, les éteindre après utilisation, par exemple).
Aurélie est une franc-comtoise qui vit en Bretagne. Ses dernières publications : chez Actes Sud, Courir le monde et La Vache et L’Enfant ; chez Nathan, Que se passe-t-il là-dessous ? ; chez Albin Michel, T’as mal au cœur ? et Pauvre aspirateur !

Gloire à la Grande Boucle, au Tour de France des années Louison Bobet, les années 50, quand la France fabriquait encore des vélos Gitane, « avec trois vitesses, guidon de course habillé de guidoline et pneus fins. » !
Les petits-enfants de Bobet découvrent aujourd’hui dans cet album un drôle de cycliste : Nono, onze ans, déjà quatre vélos à son actif (ou cassés ou coulés ou donnés). Et ce n’est pas terminé. Pourtant Nono semble cette fois certain que ce quatrième vélo, ce bleu Gitane, est le bon. C’est avec lui qu’il devrait d’ici deux mois, avec un peu d’entraînement et d’encouragements (« Baisse la tête, t’auras l’air d’un coureur ! », dixit le boulanger, le maire et les autres acteurs de cette histoire), parcourir les vingt kilomètres qui le séparent du village voisin, village chanceux puisque prévu sur le tracé de la Grande Boucle.
Il suffit d’un rien pour qu’un rêve s’effrite, un tracteur qu’on veut doubler dans la descente, un virage qu’on négocie mal, un cycliste qu’on n’avait pas vu et qu’on percute. Mais dans ce rien-là, le père de Nono, en bon instituteur, s’y complait : pour lui ce vélo sera le dernier.
Les villageois devront, suite à cet incident, faire preuve d’une grande persuasion pour contraindre le père de Nono de revenir sur sa décision. Mais comme le narrateur nous avait confié qu’à presque 60 ans il en était à sa vingt-deuxième bécane, nous n’avions pas besoin de la suite de l’histoire pour deviner que son instituteur de père allait rapidement lâcher le morceau.
Jean-Paul Nozière est né en 1943 à Monay dans le Jura. Il a écrit depuis plus de vingt ans une quarantaine d’ histoires pour la jeunesse et pour les adultes, des romans, des albums, des polars…

Un village près de Besançon. En septembre 1944. Après cinq ans d’occupation, alors que les soldats allemands, devant la pression des Alliés, repartent en Allemagne, René et Ghislaine Monin se préparent à fêter la Libération. Mais leur fils François, douze ans, alors qu’il doit reprendre le chemin de l’école, tombe malade. Le diagnostic est rapide et sans appel : méningite cérébro-spinale.
À cette heure, et avec le recul, les cinq années d’occupation qu’ils avaient subies lui semblaient avoir été une épreuve dérisoire, facile à surmonter : hier encore, il y avait un occupant — et des moyens pour le faire plier. Et aujourd’hui, il faudrait baisser les bras ? S’avouer désarmé face à une maladie plus sournoise que le plus impitoyable des ennemis ? (…) Qu’importait à René que la guerre s’achevât si la vie de François s’achevait avec elle ?
Au moment de sombrer, René apprend que les médecins américains sont en train d’expérimenter à Paris un nouveau médicament, la pénicilline, susceptible d’enrayer la méningite de son fils. Une course folle, une course contre la montre, contre la mort, commence alors pour René. En compagnie du médecin du village il lui faudra d’abord éviter de nombreux obstacles : routes abîmées par les bombardements, camions bloqués, pannes d’essence, crevaisons et contrôles militaires avant de pouvoir dans les dernières pages retrouver puis convaincre les médecins américains. Heureusement le médecin américain est une femme… ça aidera René.
Né en 1945, Christian Grenier n’est pas franc-comtois. S’il a choisi Besançon comme décor et la guerre comme toile fond, c’est parce que cette histoire est celle d’un ami à lui. Il a publié de nombreux récits, trois essais et une cinquantaine de romans pour la jeunesse.

Bernard Friot est né près de Chartres en 1951. Après avoir été longtemps enseignant de lettres et s'être particulièrement intéressé aux pratiques de lectures des enfants et adolescents, il a été pendant quatre ans responsable du Bureau du livre de jeunesse à Francfort. Il s'est installé depuis peu à Besançon où il se consacre à l'écriture, à la traduction et à la conception d'expositions.
Il est l'auteur de nombreuses histoires courtes, rassemblées en plusieurs volumes : Histoires pressées, Nouvelles histoires pressées, Encore des histoires pressées et il a traduit plus de trente romans et albums.

Voir aussi du même auteur ci-dessous C'est quoi ton prénom, Les Pieds de Pierre et Un autre que moi.

Voici deux histoires à la carte. Le principe est simple. Bernard Friot écrit le début d’une histoire puis propose trois suites, donc trois fins différentes ; " ça fait trois histoires, trois histoires à la carte. Pour choisir sa préférée, pour les mélanger, pour en inventer d’autres. "

Dans la première, C’est quoi ton prénom ?, Alice et Julien Richeux, couple heureux à qui la vie sourit, attendent la naissance de leur première fille. Mais, comme tout parent, ils hésitent encore sur le choix du prénom. Malheureusement pour eux, comme leur famille respective est très présente, tout le monde va s’en mêler. Futurs parents, futurs grands-parents ou future marraine, ils sont sept en tout à vouloir imposer LE prénom qu’ils aiment. Alors puisque c’est comme ça, Bernard Friot a trouvé trois fins pour contenter tout le monde, surtout pour contenter l’enfant. En fin de compte d’autres prénoms viendront se rajouter aux premiers, une bonne dizaine en tout, de quoi s’amuser, donc — un peu comme avec le jeu des sept… prénoms.

Il faut pour comprendre la deuxième histoire, Les Pieds de Pierre, imaginer que nos mains ou notre nez ou nos oreilles ou nos bras ou nos fesses, …, se mettent à pousser de plusieurs centimètres chaque nuit. Cette mauvaise blague, Pierre, le petit écolier, ne l’aime pas trop. Lui c’est chaque pied qui se met à grandir chaque nuit jusqu’à mesurer quarante centimètres voire plus. Le pire est à venir quand ses autres membres se mettent eux aussi à grandir. Va-t-il devenir un géant ou au contraire son corps va t-il rapetisser jusqu’à disparaître ? Trois hypothèses, trois fins, au moins, de quoi prendre son pied. (À noter que les illustrations de cette histoire sont signées Aurélie Guillerey, autre franc-comtoise.)

Voir pour des détails sur l'auteur la présentation de Folle. Voir aussi Un autre que moi.